Augustin JSM

Nous avons l’honneur de recevoir cette semaine en exclusivité pour Reflexstaycold, Augustin JSM, le prodige de la post-production en France.

Le commencement

Aficionado de sports de glisse, il se lance en achetant sa première caméra fish-eye pour réaliser des édits de skateboard pour lui et son entourage.

Après l’obtention de son baccalauréat, il décide de se tourner vers le seul domaine dans lequel il se trouve capable de progresser efficacement et intègre une école d’art.

Durant sa formation, une prise de conscience s’opère lorsqu’il réalise qu’un avenir professionnel dans ce domaine est envisageable. D’autant plus qu’un déclic va s'opérer lorsqu'un de ses professeurs va lui sortir cette phrase qui va résonner dans son esprit pour le reste de sa carrière “ La photographie c’est bien trop simple “. Étant durant cette période en pleine construction et éprouvant des difficultés à gérer la lumière et l’aspect direction artistique de ses projets. Cette phrase sera le fer de lance de son envie de progresser et à la fois de comprendre comment un art si complexe peut-être aussi simple.

`" LA MAIN BRULE " - Projet personnel by Augustin JSM`

Sa vision de la photographie est en cours de développement. Actuellement sa griffe est très graphique avec une majorité de shooting en studio lui permettant un amusement sans limite en matière de post production.

C’est dans ce domaine qu’il excelle, retoucher la réalité pour qu’elle rejoigne la vision matérialisée dans son esprit. Augustin a toujours utilisé des éléments du réel pour réaliser ses productions, il les modifie pour donner naissance à un certain surréalisme.

Il souhaite évoluer dans une multitude de domaines et ne pas uniquement se cantonner à un médium. Il se considère comme un artiste avant tout, et il a exploré et amélioré les pistes lui permettant de concevoir chaque étape de son processus artistique pour pouvoir être pleinement autonome en bannissant les contraintes. Sans pour autant négliger que de s’associer à d’autres talents dans le stylisme ou la gestion des éclairages ne fera qu’élever son travail et lui permettra d’atteindre de nouveaux horizons.

Son inspiration est puisée dans ce qui l’entoure. Il s’impose un rythme de shooting régulier qui le force à constamment se renouveler et s'imprégner de chaque élément de son quotidien sans brider son esprit. Ses créations divisent, et c’est l’effet escompté. Un fort parti prit qui fait abstraction du regard des autres pour se réinventer constamment selon ses envies.

Gregory Crewdson avec ses photographies à la qualité dramatique et cinématographique mettant en scène la vie dans les petites villes américaines, ainsi que David Lachapelle, notamment connu pour ses covers comme celle d’Astroworld du rappeur Travis Scott ou encore les photos nues d’Eminem et Tupac, sont ses références. Chacun de ses artistes se démarquant par leur univers singulier possèdent un alter ego dans la peinture selon Augustin. La légende David Hockney serait celui de Lachapelle, et le plus que réaliste Edward Hopper celui de Crewdson.

`“ LE MONDE EST A TOI “ by Augustin JSM - Cliché issu du clip de l’artiste Khali`

“ CROCHET “ - Projet personnel by Augustin JSM

La Dernière escapade, Augustin JSM, 2021.

Ce récit photographique est né d’une phrase que sa grand-mère lui a dite il y’a quelques années : “ Je préfère ne jamais remonter la marée que d’aller en maison de retraite “.

Cette citation résonna et raisonne toujours dans son esprit. C’est grâce à elle que nous allons assister à la création de cette série majestueuse qu'est La Dernière Escapade.

Il a mis en scène étape par étape le parcours de Françoise et Georges, deux octogénaires en maison de retraites qui s’évadent pour vivre leur vie comme ils l’entendent loin de cette cage sans barreaux.

L’histoire est basée sur les souvenirs. Durant toute cette aventure les deux héros se filment l’un et l’autre, jusqu’à ce qu’ils disparaissent laissant pour témoignage ces clichés.

La vie regorge d’une multitude d'expériences et de moments vécus. Pour autant seul les choses physiques et matérielles restent. La parole disparaît et l’héritage vidéographique apparaît comme essentiel.

La puissance que dégage ce récit est la vision pure d’un Augustin JSM créant des souvenirs ancrés à jamais dans son subconscient. Le bonheur ressenti par les protagonistes qui sont ses deux grands-parents ayant l’impression de revivre leur jeunesse disparue, additionné à un jeu de lumière et une mise en scène assidue, ont créé une bulle spatio-temporel qui figera ses moments à jamais . Il n’y a pas pareille merveille.